lundi 25 avril 2016

[Livre] Une histoire d'hommes de Zep

Rue de Sèvres, 2013
62 pages
Date de parution originale : 10 septembre 2013

Après s'être séparés plusieurs années auparavant, une bande de copains membres d'un groupe de rock se retrouvent chez l'un d'eux, Sandro. Certains ont réussi, d'autres moins. Au détour de flash-back sur les concerts, la drogue, les amours passagères, ils comprennent les événements mal perçus à l'époque et découvrent que quelque chose de plus fort que la musique unit certains d'entre eux.
(Source : Rue de Sèvres)

15/20

De Zep, je ne connais que Titeuf et ses bêtises de petit garçon qui veut agir comme un adulte. Un sacré bond en avant donc avec cette histoire d'hommes présentée avec une pointe de déconnade certes, mais aussi beaucoup plus de sérieux et de maturité.

On découvre cette bande d'amis autrefois membre du même groupe de rock qui décident de se retrouver des années après s'être perdu de vue. Du présent au passé, de souvenirs en flash-back, on découvre leur succès, leur histoire, leur séparation et bien sûr, leur évolution. Comment grandit-on, comment évolue-t-on en tant qu'homme ? Les différentes façons de le devenir et toutes les difficultés et questions qui vont avec.



J'ai beaucoup aimé les personnalités des différents personnages, du mec déconneur resté un grand gosse dans sa tête, au sérieux de la bande, devenu mari et père de famille en passant par le casanier solitaire, qui n'a jamais vraiment changé depuis.



Le ton de Zep est très juste, détaché en toute occasion en apparence, mais plus grave en réalité lorsque c'est nécessaire. J'ai aimé découvrir ce fragment de vie des personnages, sans avoir besoin de tout savoir de leur existence, juste de les prendre en cours de route à cet instant précis de leur vie qui se dessine comme une sorte de tournant dans leur chemin à tous, le moment de tout mettre à plat, d'avancer et de repartir sur un nouvel horizon. 

Cette immense mise au point m'a vraiment plu, c'est rafraîchissant dans l'univers de Zep et son style habituellement plus jeunesse ou comic book. Son trait beaucoup plus affiné, les couleurs pastels qui colorent ses planches et son ton plus adulte et mature font de cet album one-shot une chouette surprise.




vendredi 1 avril 2016

[Livre] Hakaiju, Tome 1 de Shingo Honda

Tonkam, 2011
224 pages
Date de parution originale : 6 août 2010

Titre VO : ハカイジュウ, Hakaijū

Tachikawa, périphérie de Tokyo. Akira Takashiro était un lycéen comme les autres, titulaire dans l'équipe de basket. La journée se passait plutôt bien, même très bien... Mais, un peu avant midi, un tremblement de terre a secoué toute la ville. Akira a été témoin de la destruction de son école. Maintenant, les cadavres de ses camarades de classe l'entourent... 
Et lui-même est attaqué... 
(Source : Delcourt)

15/20

Depuis mon périple dans la Spirale horrifique de Junji Ito (qui est devenu, en ce qui me concerne, le maître du genre), je suis restée sur ma faim niveau horreur dans les mangas. Le synopsis d'Hakaiju me semblait assez prometteur pour tenter le coup. Et je suis plutôt satisfaite de m'être lancée.


Ce premier tome est assez classique dans sa trame, on se retrouve avec un poignée de protagonistes relativement banaux dont le petit quotidien tranquille vole en éclat lorsque apparaissent d'horribles monstres venus d'on-ne-sait-où. 


Le synopsis est plutôt juste jusque là, à partir de ce moment, les personnages vont tenter de survivre... en courant dans tous les sens pour échapper à la menace. 
Une chose est certaine, c'est que le rythme est bien tenu et que de bâtiments en rues et de monstres en monstres, les pages s'enchaînent sans nous laisser le temps de nous ennuyer. Et puis, il faut dire que l'ambiance est délicieusement gore avec ses cadavres plus ou moins démembrés étalés ça et là, et que les fameux monstres sont tous plus effroyables et minutieusement travaillés les uns que les autres. 

Ce premier tome fait donc bien son travail et, malgré un début assez peu original dans le genre survival horror, on prend plaisir à découvrir l'histoire, à la suivre. Et, bien sûr, on ne demande qu'à savoir la suite !