jeudi 14 juillet 2016

[Film] La Tortue rouge de Michaël Dudok De Wit

1h20 - Franco-belgo-japonais
Année : 2016
Date de sortie française : 29 juin 2016


Un naufragé s'échoue sur une île déserte peuplée d'une faune et d'une flore foisonnantes. Il bâtit un radeau pour s'échapper mais toutes ses tentatives de quitter l'île en radeau échouent, car une grande tortue rouge s'approche de lui en mer et brise sa fragile embarcation.
(Source : Wikipédia)
17/20

La Tortue rouge est une expérience entre terre et mer, un chef d'oeuvre tant visuel que sonore dont la beauté et le symbolisme ravissent autant qu'ils émeuvent. Il n'y a pas à dire, quand la poésie prend corps sur un écran de cinéma, ça fait toujours quelque chose.


Pas de paroles, pas de fioritures dans le film, que ce soit dans l'écriture du conte ou dans le visuel à la fois très épuré et pourtant d'une finesse et d'une joliesse très travaillé. Magnifiés par une palette de couleurs pastel qui sentent bon l'exotisme (des couchés de soleil orangés au bleu des vagues ou au vert des forêts de bambous), les dessins à l'aquarelle et au fusain sont nos seuls interlocuteurs. Pour comprendre l'histoire, il n'y a qu'à observer et se laisser plonger dans la magie des coups de pinceaux et crayons de Michaël Dudok De Wit, accompagnés par la sublime musique de Laurent Perez Del Mar (qui m'a émue aux larmes dans certaines scènes).



Peu de choses sont expliquées dans l'univers du film, mais on n'y accorde pas d'importance, La Tortue rouge se base essentiellement sur du fantastique qui jongle entre poésie, symbolisme et onirisme. C'est un conte, c'est magique, l'histoire ne nécessite donc pas d'explications, il suffit de laisser fonctionner l'imaginaire pour trouver des réponses aux questions que l'on pourrait se poser. De quoi retrouver son âme d'enfant la plupart du temps.



Et si l'histoire semble simple en apparence, elle renferme à la fois de nombreuses interprétations et de très belles symboliques sur la nature de l'homme, le cycle de la vie ou encore le rapport face à la nature. Des sujets très universel traités avec beaucoup de délicatesse et de pureté, faisant de la Tortue Rouge une robinsonnade adapté aux grands comme au plus petits. 



Ce premier long-métrage de Michaël Dudok De Wit est une petite perle de l'animation à découvrir absolument sur grand écran. Il faut dire que co-produit par le célèbre studio Ghibli (avec Isao Takahata - réalisateur du Tombeau des lucioles et du Conte de la Princesse Kaguya - en producteur artistique), le film avait toutes les chances d'être grandiose. Et si je m'attendais a adoré, je ne m'attendais certainement pas à être si bouleversée.






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