samedi 27 février 2016

[Actualité] Un œil du côté des Césars 2016

Depuis trois ans, c'est devenu une sorte de jeu : attendre la Cérémonie des Césars, la regarder, râler devant, trouver certaines parodies ridicules, d'autres extrêmement drôles, rigoler, être touchée, être contente de certaines victoires, déçue par d'autres, découvrir des films, des acteurs... bref, vous avez saisi l'idée. 

Cette année, les Césars se déroulaient le 26 février et, bien sûr, cette 41e Cérémonie ne dérogeait pas à la règle, et grosso modo, fut également un condensé d'un peu tout ça. Il faut dire que les Césars ne sont plus aussi formels qu'avant, la soirée est bien foutue et assez dynamique, surtout avec Florence Foresti, assez rigolote, en maîtresse de Cérémonie. Cependant, et globalement, je dois avouer être plus déçue que satisfaite des résultats finaux. 

Foresti, au top en Maîtresse de cérémonie déjantée
Pour pouvoir me faire une idée (et râler ou être satisfaite en bonne et due forme), j'avais vu la plupart des films en compétition avant, j'avais donc déjà mes films favoris et ceux pour lesquels mon avis était plus mitigé. 
Arnaud Desplechin
J'ai été très contente de voir Rod Paradot (très bouleversant dans son discours de remerciement) récompensé par le César du Meilleur espoir masculin pour son rôle dans La Tête Haute. Il y livre une chouette prestation, sous la direction d'Emmanuelle Bercot, également nominée ce soir-là pour la récompense de la Meilleur actrice dans Mon Roi. Le film de Maïwenn faisait d'ailleurs parti de mes favoris, tout comme Trois souvenirs de ma jeunesse d'Arnaud Desplechin, qui repart avec le César du Meilleur réalisateur, Mustang de Deniz Gamze Ergüven qui finit, entre autres, lauréat des Césars du Meilleur premier film et Meilleur scénario original, et Nous trois ou rien de Kheiron, nominé une fois seulement, et qui repart sans récompense.
Si je suis très contente de voir Mustang et Arnaud Desplechin récompensés, je suis assez déçue pour la quasi absence du film de Kheiron parmi les nominés (ce film m'avait fait vibrer), ainsi que pour les acteurs de Mon Roi (Vincent Cassel et Emmanuelle Bercot, percutant tous les deux dans leur rôle) qui repartent finalement bredouille, tout comme les deux jeunes acteurs, que j'ai découvert dans Trois souvenirs de ma jeunesse, Lou Roy-Lecollinet et Quentin Dolmaire dont je suis complètement tombée sous le charme dans le film.

Rod Paradot - Meilleur espoir masculin
Pour le reste des acteurs lauréats, Vincent Lindon finit Meilleur acteur pour La Loi du Marché de Stéphane Brizé, Catherine Frot gagne la Meilleur actrice pour Marguerite de Xavier Giannoli, Benoit Magimel remporte le Meilleur second rôle masculin pour La Tête haute d'Emmanuelle Bercot, Sidse Babett Knudsen se voit attribuer le Meilleur second rôle féminin pour L'Hermine de Christian Vincent et le Meilleur espoir féminin va à Zita Hanrot pour son rôle dans Fatima de Philippe Faucon.

Meilleur film
Du côté des films, on en vient d'ailleurs à Fatima, sacré des Césars de la Meilleure adaptation et du Meilleur film, l'une des récompenses les plus attendues, et celle qui me déçoit le plus. J'avais vu le film un peu avant, et, me concernant, c'est l'un des films qui m'a fait le moins forte impression parmi tous ceux en lice. Si je ne lui enlève pas sa volonté de faire passer un message important, je trouve son scénario un peu trop lisse, sans réelle prise de risque.
Pour l'animation, j'ai été ravie de voir Le Repas dominical de Céline Devaux récompensé en tant que court-métrage (avec la merveilleuse voix de Vincent Macaigne en narrateur) et Le Petit Prince de Mark Osborne sortir vainqueur pour les long-métrages.
À noter également que Birdman d'Inarritu rafle le César du Meilleur film étranger, ce qui rajoute une récompense de plus au déjà long palmarès du film.

Meilleur premier film
Ce qu'on peut retenir de cette soirée ? Globalement, les films engagés plaisent, le palmarès est très hétérogène concernant les films récompensés (des Césars par ci, par là, mais avec peu de films dépassant les 4 récompenses, on est loin du carton fait par Tumbuktu l'an passé), la version filles de la série Bloqués fonctionne très bien, Michael Douglas a la classe, le discours de Rod Paradot a du faire fondre les plus endurcis et l'humilité de certains acteurs comme Benoît Magimel impose clairement le respect.

Il ne reste désormais plus qu'à attendre les Oscars (dans la nuit de dimanche à lundi) pour voir si Inarritu peut également faire un carton avec son nouveau film The Revenant ou savoir si Mustang, représentant de la France dans la catégorie Meilleur film étranger, finira ou non lauréat.
 En espérant être un peu moins déçues des résultats cette fois !









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